Je me lève la nuit pour dévorer du chocolat, j’ai des dossiers inachevés
plein la tête, et tout se mélange… J’ai presque achevé d’archiver plus de
10 ans de photos sur pellicules, des vues en négatifs qu’on oublie parfois
trop vite, enfermées dans des boites en cartons seulement des étiquettes
datées, parfois un nom, une ville… J’ai des envies de « grands ailleurs »
et me couper du monde, juste quelques jours ou quelques semaines et
mieux revenir… J’ai envie de courant d’air, de savoir si Belleville est si
belle, d’avancer sans fermer les yeux…
C’est peut-être surtout ça: avancer sans fermer les yeux…
Être là, et pas ailleurs… De ces petits jours ordinaires qui sonnent autrement. A ce goût singulier qui serre la gorge, car non, ce n’est pas comme hier… Le temps qui se compte seul, sans demander notre avis. Il passe, il presse, il pousse, et parfois il nous laisse sur le coté… Aujourd’hui, il ne m’a pas oublié ce con… Et il martèle bien son message dans mon cerveau déjà encombrés de mille autres pensées… Je cours après des chimères, c’est sûrement mieux que de courir après rien… quoique… Rien, c’est parfois mieux qu’autre chose.
Je voudrais faire mon sac, et partir me rendre prisonnier d’une grande pomme. Encore.