Les lieux se transforment… Des murs de cartons s’empilent doucement, brutalement aussi… Il faut avancer, même quand on croise des souvenirs entre deux étagères, des lettres, des post-it oubliés, le Pentax de mon grand père… Je l’ai aimé cet appart… et en rangeant, ses raisons d’être disparaissent. Ses murs se vident de leur essence vitale. La cigarette à la fenêtre me rappelle encore, comme si c’était utile, que malgré le bruit des trains, je vais quitter la plus belle vue de Paris que j’ai eu. Et surement, la plus belle que vous ayez eu aussi (oui je prends un risque complétement fou je sais)
C’était utile et nécessaire, que je passe les derniers jours seul ici… C’est encore chez moi, et j’y range mes affaires, c’est mon Donjon… C’était mon Donjon, et ça,…
Être là, et pas ailleurs… De ces petits jours ordinaires qui sonnent autrement. A ce goût singulier qui serre la gorge, car non, ce n’est pas comme hier… Le temps qui se compte seul, sans demander notre avis. Il passe, il presse, il pousse, et parfois il nous laisse sur le coté… Aujourd’hui, il ne m’a pas oublié ce con… Et il martèle bien son message dans mon cerveau déjà encombrés de mille autres pensées… Je cours après des chimères, c’est sûrement mieux que de courir après rien… quoique… Rien, c’est parfois mieux qu’autre chose.
Je voudrais faire mon sac, et partir me rendre prisonnier d’une grande pomme. Encore.