LA PHOTO DU JOUR : depuis 2002, le journal photo d'un photographe

  • mars 2024
    L M M J V S D
     123
    45678910
    11121314151617
    18192021222324
    25262728293031

  • Le coeur blanc de la nuit

    Le 12 février 2015 a eu lieu la nuit solidaire pour le logement à l’appel de 33 associations de solidarité et de défense des mal logés et des sans-logis. Ils appellent les parisiens solidaires des mal-logés à se joindre à eux place de la République à Paris toute la nuit. Des lits de camps ont été prévus pour celles et ceux qui voulaient dormir aux côtés des sans logis.
    On February 12, 2015 took place the night solidarity for accommodation to the call of 33 associations of solidarity and defense of the poorly housed and homeless. They call solidarity Parisian inadequate housing to join in Republic Square in Paris overnight. Camp beds have been provided for those who wanted to sleep alongside the homeless.
    © Nicolas Messyasz / Sipa Press

    Grosse journée de trois reportages. Le dernier reportage s’est moyennement déroulé. C’était l’hommage à Ilan Halimi, ce jeune homme torturé par le « Gang des Barbares » simplement parce qu’il était juif. Ca faisait 9 ans ce soir, déjà 9 ans.
    Le rassemblement était sous haute protection, militaire, gendarmes, policiers et CRS. La totale.
    Ca n’a pas empéché le service d’ordre interne (je ne sais même pas si c’est la LDJ, les méthodes étaient les mêmes en tout cas) de faire des controles d’identité (juste devant les gendarmes mobiles qui ne disaient rien par ailleurs) contre tous ceux qui ressemblaient de près ou de loin à des journalistes. J’ai refusé, en leur demandant aussi qui ils étaient. Donnant donnant quoi. On m’a demandé de partir. La différence avec d’autres manifs, comme celles contre Dieudonné, c’est que là, ils sont restés calmes. fermes, mais calmes.
    Juste derrière ces « charmants » messieurs, une dame du rassemblement avait une pancarte « Je suis Charlie »…. Liberté d’expression, journalistes, tout ça… Ils en ont rien à foutre en fait! Juste des mots pour faire joli quelques secondes quand faut faire la morale. Je suis parti donc. En fait, je crois bien que je m’en fou. Si ça les amuse de faire peur ou de chasser les journalistes, et bien y’aura plus de pluralisme non plus pour suivre ce type de rassemblement.

    Un peu rincé, mais c’est pas fini, je remets le couvert dans la nuit, un autre reportage vers 4h….