Des heures passées à jouer au chercheur de trésors, une carte dans une main,
une idée dans l’autre, un titre dans les yeux, quelques mots dans la tête… Un jeu chronophage qui ne donne pas réellement son nom, je tiendrai jusque
3 heure du matin, après ça, mes paupières crieront au sommeil, je sens déjà le
sable s’écouler dans ma tête… J’y reviendrais demain, encore, mettre des mots sur ces fragments de vie mélangés. Il y a toujours un « retour » aux bonnes choses, à condition de ne point les user.
Le plein hiver approche, le froid sec dans la rue me rappelle bien sur quelque chose… Je chasse cette idée, mais je n’ai pas envie. J’y repense… Je me fais un café, m’installe sur le bureau, je pousse le clavier, décharge le film terminé qui est dans le Leica, je me plonge dans deux ou trois photos de Depardon, je tends la mains et attrape le carnet de voyage de New York, c’est tellement frais, c’est pourtant déjà loin… J’ai encore envie de cet ailleurs, celui là ou un autre peut-être. On est toujours attiré par le vide. les « ailleurs » sont mes vides… Je recharge un film dans l’appareil, je range le carnet précieux, et remets au siècle prochain, mon café improbable avec Raymond..
J’ai passé quelques longues minutes à parler, la gorge nouée, en direct sur France Inter (émission « Allo La Planète »). Eric Lange m’a fait causer de New York, d’artistes perdus, de crêperies bretonnes, de photographies.