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sans-abris
La Police (CRS) a démantelé le plus ancien des bidonvilles de la région parisienne, à La Courneuve. Après l’évacuation, l’accès du camp a été refusé aux journalistes pendant la démolition des abris précaires. La Courneuve (Seine-Saint-Denis), France. Stéphane, Xavier et Yeki, un des jeunes migrants de La Chapelle. Onze jours après leur première expulsion, les « migrants de La Chapelle » se sont installés près du jardin d’Eole, dans le 18e arrondissement de Paris. Ils sont nombreux (environ 150) à être revenus dans ce campement, fait de bache et de matelas posés sur le sol. Plusieurs associations, riverains et commerçant se sont relayés toute la journée pour leur fournir des repas, des vetements, des soins élémentaires, ainsi que la construction de toilettes seches. Parfois de rares moment de détentes sont venus rompre leur ennui (jeux de ballon, skateboard, cours de francais). Encore un reportage avec la BAPSA, cette fois ci, en pleine journée. La lumière du jour ne change bien évidement pas la misère, mais j’avais le sentiment qu’elle préservait mieux les êtres que la nuit. Maigre différence qui peut avoir son importance quand on vit dans un monde qui ne vous regarde même plus. La BAPSA (Brigade d’Aide aux Personnes Sans-Abris de la Police Nationale) effectue, tous les jours de l’année, hiver comme été, des maraudes pour venir en aide, aux personnes sans domicile. Leur travail consiste à patrouiller, et à aller vers les personnes, même sans détresses apparente, pour parler, pour demander si elles vont bien, si elles veulent un hébergement pour la nuit. J’avais rendez-vous à 17h30, à la BAPSA, avec le son commandant, pour me joindre à une maraude de nuit. On m’a affecté à une équipe agréable et très professionnelle. Quelques rencontres bouleversantes ou marquantes, la rue de nuit est un étrange domaine quand on suit leur chemin pour aider les personnes sans abris. J’étais avec la Police Nationale, celle qui a un contact facile, toujours souriante, et même rassurante. Une immersion saisissante dans un monde sans toits, sans lits et sans couverts, en bas de chez nous, juste derrière nos indifférences et nos méfiances. Le 12 février 2015 a eu lieu la nuit solidaire pour le logement à l’appel de 33 associations de solidarité et de défense des mal logés et des sans-logis. Ils appellent les parisiens solidaires des mal-logés à se joindre à eux place de la République à Paris toute la nuit. Des lits de camps ont été prévus pour celles et ceux qui voulaient dormir aux côtés des sans logis. Grosse journée de trois reportages. Le dernier reportage s’est moyennement déroulé. C’était l’hommage à Ilan Halimi, ce jeune homme torturé par le « Gang des Barbares » simplement parce qu’il était juif. Ca faisait 9 ans ce soir, déjà 9 ans. Le camp de Roms à Saint-Ouen. Déplacés de leurs campements par les expulsions de l’été, près de 1200 Roms se sont regroupés à Saint-Ouen, près des voies ferrées de la zone industrielle. A quelques centaines de mètres de Paris. A l’approche de l’hiver, les conditions de vie, y sont sanitairement déplorables et dangereuses. Un arreté préfectoral est en cours de rédaction pour une expulsion prévue à partir du 12 décembre 2013. Saint-Ouen (93), France.
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