Deux reportages aujourd’hui, je cours à Argenteuil, puis à Paris, je rentre à l’appart déposer la première salve de photo, je mange un morceau, vérifie mes mails, et je file à Saint-Ouen pour le deuxième… Rue du Landy, j’ai habité cette rue là, c’est toujours étrange d’emprunter des habitudes qu’on croyait oubliées. Je rentre, je suis à la bourre, je veux aller voir l’expo de Stanley Greene à Rambuteau… J’arrive à la galerie… je connais plein de gens, le monde des photographes est peut être petit?… Je suis littéralement avalé par les photos de Stanley, sur le moment, ça me bouleverse même… Je le vois passer, je me réveille… J’achète rapidement son livre, et je lui tends entre deux sourires à ses amis, il me le signe. Paolo Woods me présente Paolo Pellegrin… Je rentre, et je trouve mes photos vraiment merdiques.
Réveillé en catastrophe, je me suis trompé d’heure sur le réveil hier soir, je cours, j’oublie la moitié de mon matos photo dans la précipitation, j’arrive finalement et miraculeusement à l’heure. Je m’offre même l’insolence d’un café avec la fanfare…
Je fais le compte du matériel emmené à l’arrache, un seul boitier, un 20mm et un 50mm… Je ferais avec…
La nuit sur des mauvaises idées, énervé, sommeil agité… Finalement, le poids des mots est plus blessant que leur force. Changement d’air, radical… « Voyage » au Congo, le temps d’un portrait rapide derrière un immeuble HLM d’Argenteuil. Les costumes étaient mal faits, bout de tissus déchirés dans des torchons, des serviettes de toilettes en guise de pagne, maquillage type « dentifrice ». Bref, on est très loin de l’image d’un « Congo » traditionnel qu’on m’a demandé. Heureusement, ce sera en noir et blanc, ça cachera la misère de cette mise en scène pathétique Je rentre, coup de fil anonyme, encore…
Rendez-vous à 14h, avenue Gabriel Perry… Siège du Secours Populaire, Monsieur Sandretti est là, tutoiement facile de sa part, décontracté, se pliant avec sourire et amicalement au jeu du portrait. Nous parlons beaucoup, d’Argenteuil, de société… Trente minutes plus tard je repars vers la moto que j’ai laissé à la Mairie… Sous le soleil, air doux, un lundi pour Chaude François, on est dans un bien joli été Indien… Il faut regagner Paris, ça semble si facile cette après-midi…