Nouvelles fenêtres, nouvelle vue, nouvelle vie. Enfin, je crois…. Nouveau Donjon en tout cas. Celui -ci, un vrai de vrai, avec son gardien, ses remparts, sa herse, ses meurtrières, ses portes dérobées. C’est encore un peu vide… C’est encore dans le noir… C’est aussi dans le silence… Tout arrive bientot,… enfin je crois.
Donjon, nom propre plutôt commun, donné à mes appartements (hauts-perchés). Donjon, mot emprunté, détourné, volé et pillé, comme le reste. Donjon, mot vide, espace plein, transit et retour de voyage. Donjon, repère non repérable, pour espèce qui devrait être en voix d’extinction. Donjon, … à celui là, premier parisien, pour son histoire, par qui, comment, pourquoi… et puis les souvenirs, des pires aux meilleurs, qui s’étaient imprégnés dans les murs, il parait que seuls les bons souvenirs restent.
Et surtout…. Surtout, il y a « sa » vue, ou devrais-je dire « LA » vue de Paris sur la Gare du Nord… Je reste là, la gorge serrée dans « sa » vue… Mon Donjon, à celui là, à sa santé, au suivant si il y en a… Je crois que je regarderais toujours vers lui en prenant la ligne 2… le voir au loin… Car on le voit de loin, aussi loin que je voyais loin à ses fenêtres.
Manifestants pro-Tamouls, cordons de CRS, Gendarmes mobiles, et pompiers… Goût d’insurrection dans les rues de Paris, vitrines brisées, poubelles renversées ou incendiées, débris de verre sur le Boulevard de la Chapelle et Rue Marx Dormoy, scooters renversés, un bus de la BAPSA rempli de manifestants arrêtés par la police.
Tourner en rond dans un bocal qui n’est peut être pas vraiment le mien. S’enterrer chaque jour un peu dans des gestes que je crois sûrs… Des habitudes qui battissent un lendemain matin, sans penser à plus loin.